L’électrification

Là toutes les dépenses sont à prendre en compte.
Mais là encore nos moyens financiers nous ont forcés à les optimiser au maximum.
Passer des jours pour trouver le meilleur coût pour la génératrice nous a fait économiser 1300 euros H.T !!! Et certains nous ont même conseillé de prendre un moteur d’occasion !
De même le choix de la vitesse de synchronisme est important : 1500,750 ,500,375, tours/minutes. Pourquoi ?
Tout simplement parce la roue tournera lentement. La multiplication pour une roue qui tourne en charge à 6 tours variera de 250 fois à 62 fois. Mais plus le générateur est lent plus il coûte cher et moins bon est son rendement. Plus le rapport de multiplication est grand et plus les variations de vitesse sur la génératrice seront importantes.
Nous avons opté pour 750 tours soit 770 au synchronisme.
Alternateur ou génératrice là encore c’est un problème de coût/rendement et d’utilisation de l’énergie électrique produite avec revente ou pas.
Le livre de l’ADEME , dans sa fiche 11, est pour ce point très clair à ce sujet.
Nous avons opté pour une revente totale. En y regardant bien le prix moyen du kilowatt revendu vaut quasi le même que celui acheté. Et votre production sera permanente, même si en terme de puissance vous serez tributaire du débit de l’eau entrant dans la roue. Votre consommation sera très variable, par jour et dans l’année ; et là se pose le problème : que faire du reste ?

Multiplicateur ou jeu de courroies ?

Là encore gros problème de choix.
Les courroies ont l’avantage de ne pas être chères, mais cela prend de la place et à chaque étage de multiplication le rendement chute de 3 à 5%.
Le multiplicateur neuf est quant à lui très cher, mais on en trouve d’excellents, comme les Citroën, d’occasion et leur sollicitation sera très faible par rapport à leur utilisation primaire comme sur un pont roulant. Donc pas besoin d’un neuf, mais attention à sa taille car le couple d’une roue est important.
Sur un moulin dont le site est en ligne les propriétaires ont même utilisé un multiplicateur de locomotive et ça fonctionne.
Un professionnel peut très bien mettre ce genre de matériel, rien ne l’oblige à mettre du neuf soit il le révise soit il l’exclut de sa garantie.
Et où le mettre ? En prise directe sur l’arbre de roue c’est la meilleure solution, à priori, mais il vous faudra mettre un accouplement élastique qui compte tenu du couple sera onéreux. Pour notre part et compte tenu de notre arbre cette position est impossible, sans avoir à le retravailler complétement. Il y a donc une transmission primaire que nous avons choisie par chaîne à la fois pour le couple à transmettre et pour sa résistance au feu. Les anciens (il faut souvent les écouter) nous ont relaté des incendies à causes des courroies qui étaient souvent trop sollicitées et qui finissaient par brûler à cause du frottement. Mais ils utilisaient des courroies plates et si nous devions passer par un jeu de courroies elles seraient trapézoïdales et surtout appairées. Et avant d’attaquer la génératrice, pour le troisième étage de la multiplication, des courroies s’imposent, moins onéreuses et d’une facilité de maintenance et pour une mise au point faciles.
En résumé le premier étage chaînes ou courroies appairées, le second un multiplicateur citroën d’occasion , et des courroies trapézoidales courantes pour le troisème niveau de multiplication. Et avec en ligne de mire qu’il faut à chaque dépense l’optimiser quitte à retarder un peu vos travaux.

L’automatisme

Nous en reparlerons plus tard car il est en cours d’élaboration. Et là ausi chaque moulin est différent , donc l’automatisme est unique même si le schéma de base est toujours le même : le pilotage de la vanne motrice, son ouverture et sa fermeture en automatique, le mode manuel et la fermeture d’urgence.

 

Voir aussi :
    Un peu de théorie.
    La faisabilité
    Le coût d'installation
    La roue
    L'électrification
    La maintenance