Nous n’avions trouvé aucun document sur l’ancienne roue du moulin.
Monsieur Bruggeman en visite au moulin nous a laissé une photo qu’il a faite en octobre 1980 et la copie manuscrite d’un document mentionnant que la roue était une roue à augets avec une puissance de 15 CV.
C’est aussi une roue dite de poitrine, c’est à dire que l’arrivée de l’eau dans la roue se fait plus ou moins à la hauteur de son axe.
C’est avec ces seuls éléments et les mesures faites par nos soins du coursier que Monsieur Yves Ruel nous proposa tout d’abord un dessin d’une roue.
Qu’il en soit ici à nouveau remercié.
Il nous a demandé notre accord sur son projet. Comme elle était tout à la fois solide et aérée nous lui avons donné. Quelques semaines plus tard c’est un plan coté que nous recevions.
Il nous restait à en définir les plans de détails, la définition de chaque pièce, le mode de fixation de chacun des éléments, et le mode opératoire.
C’est en février 2006 que nous avons commencé nos recherches pour pouvoir fabriquer localement cette roue, après avoir consulté les professionnels nationaux.
Bien vite nous nous sommes aperçus que la solution locale serait de loin la moins chère.
Il nous a fallu plusieurs réunions de travail pour étudier avec la SEIM (Société Européenne d’Intervention Mécanique) chaque pièce et ainsi pouvoir évaluer le coût de la roue. Nous sommes restés les maîtres d’ouvrage avec en charge la partie bois : les 16 rayons en chêne, les augets , et aussi l’assistance au montage à blanc prévu en septembre 2006 pour une mise en place en décembre 2006.
Les bois de la roue nous ont été livrés avec ceux du vannage et ceux de la vanne motrice, en provenance directe de Normandie, après avoir été sélectionnés sur place. Les pièces en bois ont été rabotées sommairement, la qualité de surface n’étant pas primordiale. Par exemple les chants des bois des augets sont resté bruts pour assurer un meilleur collage lors du montage.
Toutes les pièces mécaniques ont été préparées dans l’atelier de la SEIM de Laon. Le montage à blanc a été réalisé en décembre 2006 dans l’atelier de la SEIM de Bourbourg (59). Les photos ci-dessous vous montrent l’avancement des travaux jusqu’à la livraison de la roue au moulin.
Pour des commodités de transport et de manutention sur place elle a été scindée en trois parties.
Voir aussi : Préambule La vidange du coursier L'axe de la future roue Le vannage La vanne motrice Conception et préparation de la roue Montage de la roue